28/12/2012

Vu dans la presse : interview du maire

Suite à la mobilisation de l'ASVB au sujet du PLU, le maire de Grosbreuil est intervenu dans la presse, dans l'article du Journal des Sables du 29/11 que nous reproduisons ci-dessous.

Cette intervention dans la presse suscite la réplique suivante de l'ASVB :


ASSOCIATION DE SAUVEGARDE DE LA VALLEE DE LA BENATONNIERE
Le 27/12/12

REACTIONS A L’ARTICLE DU JOURNAL DES SABLES
Du 29 novembre 2012 intitulé :
Le Maire fait le point sur le PLU
                               «  L’enquête publique est importante pour la vérité »

Notre association fait elle aussi le point sur le PLU et rappelle aussi quelques vérités !

CERTES, bien que l’enquête soit terminée, il faut tout dire ! L’action de notre association aura permis de révéler certaines cachotteries de la municipalité à la population et aura ainsi contraint le maire à intervenir dans la presse... Drôle d’intervention d’ailleurs, car encourager la population à prendre connaissance du projet PLU seulement 4 jours (dont un week-end, mairie fermée) avant la clôture de l’enquête est une communication in extremis vraiment très peu crédible.

Quand nous soulevons publiquement des questions et des problèmes, documents à l’appui, le maire range nos arguments au niveau des rumeurs. Quand le maire parle en revanche de projet touristique comme des certitudes alors qu’aucun projet concret n’est présenté, on est fondé à désigner les « on dit » à ce sujet au niveau de la rumeur. Il n’est pas question de se laisser berner. Si les choses étaient claires et transparentes, et la dialogue sincère, la population serait informée sans que nous soyons obligés de révéler des vérités dissimulées.

Un projet aussi important avec les conséquences qu’il entraine avec une profonde modification et changement du Plan d’Occupation des Sols (POS) à Grosbreuil pose question et soulève des  problèmes. Certains choix et orientations sont contestables et contestées et auraient mérité un débat notamment avec les propriétaires concernés et le conseil municipal. Ce débat n’a pas eu lieu malgré différents entretiens avec le Maire qui sont restés sans échos, ce qui est fort regrettable. Faut-il rappeler qu’il n’y a jamais eu d’audition auprès des élus sur les propositions alternatives et les conditions de changement de destination du château de la Bénatonnière par ceux qui sont impactés ou concernés par la proximité de ces projets ? Les réunions publiques n’ont rien apporté de plus.

N’est-il pas légitime de s’interroger pour savoir si les commissions légales ayant donné un avis ont pu le faire en toute connaissance de causes, ou bien si par défaut d’information leur jugement n’a pas été faussé, ce qui a entrainé le Conseil Municipal à avaliser à l’unanimité ce projet.

D’ailleurs tout n’a pas été aussi simple que le Maire veut le laisser croire, au regard des avis émis et des réserves exprimées car il faut rappeler que la Chambre d’Agriculture à donné un avis défavorable au PLU, ce que le maire se garde bien de rappeler dans l’article.

Quand l’un des arguments majeurs est de se baser sur l’avis la Commission Départementale de la Nature des Paysages et des Sites de la Vendée, il faut là aussi être exhaustif si l’on se réfère à son procès-verbal du 26 septembre 2012 que nous reproduisons :


Et un peu plus loin lors de l’audition du Maire :

D’autres commissions ont émis les mêmes réserves, et également sur les zones 2 AUh et

1 AUE. Ceci n’est tout de même pas à traiter à la légère.

En ce qui concerne le château, zone AUt :

Il est vraiment curieux de dévoiler subitement certaines points sur le projet qui étaient toujours gardés sous silence, parce qu’il y aurait des « on dit », et ouvrir la boite de Pandore, en changeant de destination 1,25 ha autour du château rendu urbanisable, sans jamais dévoiler qu’il existe une servitude réelle sur celui-ci qui risque d’entrainer l’annulation de ce projet. Ne pas en parler et ne pas l’avoir dévoilé, lors de l’examen par la commission des Sites est une erreur par rapport au droit de l’urbanisme, dont déjà un permis de construire autour du château est contesté avec un recours au tribunal administratif de Nantes, ce que les commissions ignoraient.

La société qui a acheté le Château (Sarl. ABELYSSYMO) a été créée selon ses statuts pour un placement financier et immobilier pour une opération économique et commerciale où il n’est pas question d’activité touristique.

Il est par ailleurs incroyable d’annoncer  «que les personnes qui iront consulter le P.L.U. pourront s’assurer par elles-mêmes qu’aucune extension de la demeure ne pourra être réalisée »

 C’est justement ce que nous avons fait et que lit-on  dans le projet PLU pour la zone AUt et Nt (parc et château) pièce N° 4 :

« Les nouveaux bâtiments ne devront pas dépasser en hauteur le niveau des bâtiments patrimoniaux que sont le château et la boulangerie. » Et  plus loin : « possibilités d’extension : une extension du château vers l’Est est admise sous réserve de respecter les éléments suivants : Modification de l’aspect des façades du château interdite, pas d’exhaussement des volumes bâtis au delà du niveau actuel de la terrasse, le  point de référence  est le point le plus haut de la terrasse au niveau de la balustrade, aménagement des caves, mais également extension de celles-ci vers le nord et le sud ».

 Il faut préciser que ces caves, contrairement à ce qui est écrit, ne sont pas complètement enterrées mais sont sous la terrasse avec des ouvertures existantes au niveau de la prairie en contrebas de la terrasse : les caves ne sont donc pas sous le château, mais sous la terrasse extérieure du château et donnent sur la prairie.

Et dans le règlement pièce N° 5 que lit-on pour la zone AUt ? : «  sont admises les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif » L’ aspect extérieur des constructions et aménagement de leurs abords est même précisé, avec par exemple : « toitures réalisées en ardoises et toitures terrasses autorisées »  Plus loin « Occupations et utilisations du sol admises, les extensions des constructions et installations existantes sous réserve de la bonne intégration architecturale et paysagère. » et encore plus loin :   hauteur maximale des constructions « les constructions nouvelles, disjointes ou non des constructions existantes, n’excéderont pas R+1 +comble. » Ceci signifie donc clairement l’autorisation de construire.

Pour la zone Nt (parc du château) il est précisé « que sont autorisés les aménagements et équipements légers de loisirs et de détente » « les constructions annexes et techniques, sous réserve que leur emprise au sol n’excède pas 50m2. »  Il n’y a pas de limite au nombre de ces constructions, qui pourraient donc être aussi bien à l’avenir des séries de bungalows.

La logique du respect du patrimoine et de son environnement devrait au contraire être renforcée ce que les élus précédents avaient pris en compte dans le POS, et qui disparait depuis alors même que la municipalité actuelle parle de préservation du patrimoine : cherchez l’erreur !

 Pour la zone AUl (zone de loisir sur la vallée) :

Il est écrit  « la hauteur maximum des constructions est fixée à 8 mètres. »
 

Toute la problématique de ces vastes projets est qu’en dehors des objectifs du PLU, ils n’ont jamais été exposés de manière concrète au public et qu’aucun plan architectural (avant-projet sommaire) ne figure dans les pièces officielles du PLU ! Tout repose sur la bonne foi et les rumeurs ! Alors pourquoi est-il impossible de faire connaître nos projets concrets, tandis qu’on est prêt à tout accorder à des sociétés commerciales pour des projets cachés ?

Tout le monde n’a pas le même traitement, bien que le maire appelle à la discussion ! Cela n’est pas crédible !

Dire dans l’article qu’un projet dit « touristique », porté par le propriétaire d’hypermarchés est une garantie pour ne pas faire n’importe quoi, nous semble bien angélique; alors que pour des raisons très obscures ce projet privé n’a toujours pas été présenté (occulté dans le bulletin municipal, pourquoi ?)

Voici une autre vérité à rappeler : le château a été acheté par une société en sachant parfaitement qu’il était protégé de toute urbanisation avec une servitude actée et que pour pouvoir faire cette opération commerciale, il fallait s’assurer que la municipalité allait modifier le POS en l’ouvrant à l’urbanisation ce qui est donc prévu dans le PLU.  Rien ne résisterait donc devant la grande distribution ?

La commune ne peut pourtant avoir aucune garantie sur une opération privée. Que se passera-t-il si la rentabilité est insuffisante ou si l’équilibre financier n’est pas atteint ? Cela pourrait se terminer plus tard comme le Château de Louis de Funés près de Nantes ou bien en vente à la découpe…


Vouloir mettre un terme aux fausses rumeurs sur le PLU : oui ! Nous nous y employons notamment à travers les écrits descriptifs du PLU présentés au public et non dans les explications de dernière minute donnée par le maire dans la presse.
 

Qui veut y voir clair comprendra, car il ne faut pas prendre des vessies pour lanternes !


Voici l'article du Journal des Sables :


08/12/2012

Copie de la lettre au Commissaire Enquêteur


Voici le courrier que l'association de défense de la vallée de la Bénatonnière a adressé à M le Commissaire Enquêteur, et auquel on a joint un panel d'une quarantaine de soutiens qui se sont associés à l'action en ayant retourné la lettre-type, qui était proposée ici :
http://grosbreuil.blogspot.fr/search?updated-min=2012-11-01T00:00:00-07:00&updated-max=2012-12-01T00:00:00-08:00&max-results=5

Cette mobilisation est très appréciable, et ce d'autant plus du fait de ce nombre important de retours, très encourageante pour l'action de l'association ! 

A travers les messages qui accompagnaient la lettre, il est intéressant de constater que ce panel regroupe aussi bien des riverains, des grosbreuillois, des vendéens, des vacanciers appréciant Grosbreuil, des personnes attachés au patrimoine ou à l'environnement, des touristes ou des personnes attachées au sentiment de justice et à ce que les élus politiques se rappellent que ce sont les contribuables qui font les frais de leur décision...

Nous ne sommes pas les seuls, car le Commissaire Enquêteur a également reçu un nombre important de remarques de plusieurs autres associations qui seront annexées au rapport.


Association
de Sauvegarde
de la Vallée
 de   la  Bénatonnière



à Monsieur le commissaire enquêteur
Général Arnold SCHWERDORFFER
Mairie de Grosbreuil
LR/ AR 28/11/2012


Monsieur le commissaire enquêteur,


L’association de sauvegarde de la vallée de la Bénatonnière est née à partir d’un groupe de propriétaires et de riverains concernés par la zone AUL du PLU.

Face  à la difficulté de débattre et au déficit de communication sur ce projet complexe et afin de faciliter l’expression de ceux qui ne savaient comment faire pour manifester leurs points de vue et désaccords,  j’ai ouvert un blogue de libre expression sur Internet pour faire connaître le PLU, et pour apporter nos analyses et nos propositions.  

Ouvert mi-octobre,  à l’heure où je vous écris de nombreuses connexions ont été faites pour 1676  pages vues, sachant qu’on peut lire tous les messages d’un mois en ne décomptant qu’une seule page vue…
  Ceci a donné l’occasion à de nombreux échanges avec des habitants que nous avons sentis souvent abattus, se sentant impuissants ou résignés face aux transformations de la commune et  à la dégradation irréversible de patrimoines naturels et culturels, qui sont les emblèmes et la fierté du village, et une part de l’histoire collective et de nos racines. Ils perçoivent des dissimulations, qui alimentent les rumeurs et les non-dits.

 Beaucoup de personnes n’osent pas dire leur incompréhension sur ce PLU, manifestement consommateur d’espace agricole et naturel, incohérent dans ses implantations et délaissant totalement les préoccupations environnementales et culturelles, de plus incohérent avec le PADD.

Combien de communautés regrettent amèrement que leurs prédécesseurs aient cédé à des modes, à des appétits démesurés, à des ambitions fugaces. Notre association récente a reçu de nombreux soutiens et j’ai l’honneur de vous porter ci-joint les courriers que certains nous ont apportés, au nombre d'une quarantaine.

L’association de sauvegarde de la vallée de la Bénatonnière défend la préservation et la valorisation de la vallée de la Bénatonnière avec l’ouverture par un chemin thématique, selon la proposition faite par les membres de la famille du Rivau, propriétaires des terrains concernés, et adressée à la Mairie à destination de toute la municipalité. Cette proposition n’a pas été communiquée dans le PLU et notre association s’est efforcée de la faire connaître à la population.

Ce chemin thématique serait constitué d’une voie pédestre longeant le haut de la Vallée de la Bénatonnière, avec des attractions valorisant le patrimoine culturel et historique de Grosbreuil (fresques pédagogiques, exposition des objets, outils de la vie d’antan, etc.), ainsi que son patrimoine naturel (connaissance de la faune et flore locales, potager pédagogique, composition florale…). Enfin le paysage de la Vallée pourrait être valorisé (arbres d’ornement), et même faire l’objet d’une recomposition avec un partenariat avec des conservatoires botaniques d’espèces à protéger. C’est l’esprit de la démarche de notre association, dont les membres sont aussi des amoureux de la nature : être une véritable force de proposition pour tirer profit de ce paysage typique devenu rare dans nos villages et pour préserver et conserver l’environnement.

Nous espérons la réalisation de ce projet en lieu et place d’une zone urbanisable de 4,5 hectares  et le déplacement du terrain de foot en un autre lieu, tel que proposé par ailleurs.

Malgré nos désaccords et le fait de notre difficulté à nous faire entendre, notre but est d’être positif et constructif dans le respect de valeurs et de dialogues qui devraient permettre de revoir avec les élus ce PLU qui est très contestable si la logique recherchée est bien l’intérêt public.


En espérant que vous serez sensible aux valeurs et au projet de notre association, je vous prie d’agréer, Monsieur le commissaire enquêteur, l’expression de mes sentiments distingués.



                                                                                              T du Rivau
 porte-parole de l’association

Monsieur le maire communique dans la presse...

Indisponible pendant l'enquête publique, Monsieur le maire a refait surface sur la fin.

Il ne reste plus qu'une consultation de l'enquête publique avec le Commissaire Enquêteur, et il déclare...
que c'est très important de participer à l'enquête publique ! :
"ce moment est très important".
Vous croyez rêver ?
Lisez ici sur Ouest France :
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Plan-local-d-urbanisme-l-enquete-publique-etape-importante-_85103-avd-20121128-64089372_actuLocale.Htm
Se passerait-il donc vraiment des choses importantes à Grosbreuil en ce moment ?

Curieux rattrapage in extremis ! Il était temps de communiquer en dévoilant quelques informations non publiées jusqu'à ce jour...
Tout en en occultant d'autres, comme par exemple que la Chambre d'Agriculture a donné un avis défavorable. Ponctualité, objectivité, impartialité...


Sans l'action de l'association de sauvegarde de la vallée de la Bénatonnière, on n'aurait certainement pas autant communiqué sur l'enquête publique... Et peut-être même que certaines absences se seraient prolongées jusqu'à la fin de l'enquête,  permettant ainsi de ne pas avoir à répondre aux interrogations des habitants ou de la presse ?

25/11/2012

Mobilisation : une lettre-type pour l'Enquête pblique

SAUVEGARDONS LES VILLAGES
GARDONS NOTRE VILLAGE

Un acte simple et solidaire pour faire réviser le PLU :
imprimer, diffuser autour de soi et nous retourner la lettre ci-dessous, que l'assocation de sauvegarde de la vallée de la Bénatonnière remettra au Commissaire Enquêteur avant le 3 décembre 2012.

(Vous pouvez copier-coller ce texte faire un fichier Word par exemple)

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Lettre à imprimer, à signer, à retourner AVANT LE 30/11/2012 à :
Geoffroy du Rivau, 4 rue de la rivière, 85 440 Grosbreuil

Monsieur le Commissaire Enquêteur,
Attaché au village de Grosbreuil et soucieux de son développement harmonieux, je m’associe à la démarche de sauvegarde de la Vallée de la Bénatonnière, et, dans un souci d’intérêt public, je souhaite que soit pris en compte le message ci-dessous pour l’enquête publique sur le PLU.
Recevez l’expression de mes salutations distinguées.
Nom :                                                             Prénom :
Lieu et date :                                                  Signature :
(facultatif) Adresse postale ou électronique:

 
Association
de Sauvegarde
de la Vallée
delaBénatonnière

 

 

à Monsieur le Commissaire Enquêteur
Général Arnold SCHWERDORFFER
Mairie de Grosbreuil
   Monsieur le Commissaire Enquêteur,

A l’occasion de l’enquête publique pour le PLU (plan local d’urbanisme) de Grosbreuil, je vous prie de trouver ci-dessous les remarques de l’association pour la sauvegarde de la vallée de la Bénatonnière.

  1. Nous ne comprenons pas les défauts d’information qui entourent ce projet de PLU.
  2. Nous rejetons ce PLU car il est en contradiction avec la politique générale de notre département, notamment sur l’urbanisation et l’économie du foncier agricole.
  3. Nous soutenons les propositions d’intérêt public des propriétaires de la vallée de la Bénatonnière concernés par le PLU : cultiver pour Grosbreuil un cadre de vie rural agréable, protéger le paysage naturel de la vallée de la Bénatonnière entre le centre bourg et le château, ouvrir ce paysage panoramique au public par un chemin thématique orienté sur la nature et la culture au sujet duquel notre association veut porter les aspirations et l’expression des habitants, limiter la consommation de surfaces agricoles. Ce projet est vraiment approprié à ce lieu, est économique et n’entrave pas le développement d’autre activités sur des implantations plus adaptées de la commune qui dispose de réserves foncières.
  4. Nous reconnaissons la valeur architecturale et culturelle du château de la Bénatonnière, monument historique emblématique du village, et nous reconnaissons la valeur environnementale de son parc : nous nous opposons donc à la modification du POS (plan d’occupation des sols) prévue dans le PLU car nous refusons de rendre constructible l’environnement immédiat du château et d’urbaniser son parc actuellement protégé.
  5. Nous sommes attachés à la protection des bois et des zones humides existants et nous nous opposons à la disparition de plusieurs d’entre eux, qui ne figurent plus dans le PLU.
  6. Nous ne comprenons pas le manque d'expertise faunistique du PLU car il ne tient pas compte de la gestion globale mise en œuvre pour la faune locale et qui a permis le développement d’animaux qui avaient disparu du paysage (chevreuils, lièvres, faisans, perdreaux, etc.).
  7. Nous refusons un PLU qui dégrade durablement la qualité de la vie et un site remarquable, car ceci constitue l’identité, les atouts attrayants et la richesse du village.
   En vous en souhaitant bonne réception, veuillez agréer, Monsieur le Commissaire Enquêteur, l’expression de mes salutations distinguées.

Thierry du Rivau, porte-parole de l’association, bloguer de http://grosbreuil.blogspot.fr/

 

Tract de mobilisation

Tract distribué dans les boîtes aux lettres de Grosbreuil :







 

21/11/2012

Comment se faire pigeonner et par qui ? (Communiqué du 20/11)

Communiqué de l’association de sauvegarde de la Vallée de la Bénatonnière

Le 20/11/2012

« NE SOYONS PAS LES PIGEONS DE PROJETS MYSTÈRES ! »
  
La preuve a maintenant été établie de l’incohérence du PLU proposé aux Grosbreuillois et des dissimulations qui l’entourent. (cf. le blogue http://grosbreuil.blogspot.fr/ ). La presse locale en a d’ailleurs fait l’écho après s’être déplacé sur place pour constater le problème !
Voir l’article du Journal des Sables, et celui de Ouest France :

 D’ailleurs, la grande majorité des commissions consultatives n’a pas donné d’avis favorable sans réserve (notamment l’emprise sur les terres en ce qui concerne le terrain de foot et parking) ni demande de justification ! Le Préfet lui-même a émis des réserves, et la Chambre d’agriculture a carrément donné un avis défavorable, rejetant ce projet !

 La prise de conscience est donc bien là, mais lisez la suite : vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous a pas prévenus…

Qui a vraiment intérêt à ce que les Grosbreuillois ne s’expriment pas ?
 Certainement pas les habitants car si ce PLU passe en l’état actuel, la situation tournera en un rapport litigieux, pour l’un des projets majeurs, entre les propriétaires des terrains de la Vallée de la Bénatonnière, et la municipalité représentée par son maire. Ces propriétaires, réunis dans notre association, ont entre eux des attaches familiales et sont tous opposés à cette vente !

Pourquoi refuseront-ils de vendre ? Est-ce pour leur intérêt personnel ?
Si c’était l’intérêt pécuniaire qui les motivait, alors ce serait une superbe opportunité de vendre, mais ils sont avant tout unis pour penser qu’on ne peut démolir un patrimoine naturel sans raison !

N’est-ce pas un refus pour bloquer le projet d’un nouveau terrain de foot ?
Non, c’est un blocage pour consacrer cette Vallée à d’autres activités plus adaptée.
Pour prévoir rapidement un terrain de foot, ces propriétaires ont officiellement formulé deux propositions alternatives : soit à proximité de l’aire de loisir des Lavandières, ce qui paraît un emplacement logique, soit sur un terrain route de la Blaire. Contrairement à la rumeur qui a couru, ces propositions concernent des terrains appartenant au propriétaire principal de la Vallée. Ce ne sont donc pas des propositions pour détourner le problème chez les autres, ce qui manifeste le sérieux de la proposition

Alors, dans ces conditions, quel est l’intérêt du Maire de refuser cette concertation, refus qui conduira inévitablement à de nombreuses années de contentieux ?
Dans ce refus, cela mènera tout droit à l’expropriation et au contentieux, c’est à dire à de nombreuses années de blocage avant de voir le terrain de foot se réaliser, alors que dans le cas d’un accord amiable, les projets pourraient être lancés rapidement.

N’y a-t-il aucun intérêt privé en jeu dans ce refus ?
Si, il y a également des intérêts privés parfaitement légitimes en jeu, comme chacun peut en avoir. Que diriez-vous si, après avoir investi pour restaurer votre maison, et au passage améliorer le village, en fonction de sa situation et de ses agréments, on amputait finalement votre maison de son jardin pour ne lui laisser qu’une cour ? Vous le refuseriez et vous sentiriez trompés.
C’est le cas des maisons rue de la Rivière coté vallée de la Benatonnière dans le projet PLU, alors que l’intérêt public ne le justifie manifestement pas. 

Que permet le projet de chemin thématique que vous soutenez ?
Les propriétaires de la vallée de la Bénatonnière souhaitent à la fois protéger ce paysage, en partager l’accès au village et aussi offrir des possibilités pour projet axé sur la nature et la culture, que portera l’association (ouverte à tous) de sauvegarde de la Vallée de la Bénatonnière. Ainsi, vous qui aimeriez pouvoir vous promener et bénéficier de la vue sur le château et le paysage de la Vallée, vous qui avez des projets culturels ou d’exposition, etc. que pensez-vous de notre proposition d’un chemin piéton ouvert au public reliant la route des Sables à l’aire de loisir des Lavandières ? Avec de l’imagination, un beau projet collectif pour agrémenter ce chemin d’attractions pédagogiques pourrait voir le jour, et même permettre un circuit pédestre tout au tour du village.

C’est donc un projet de tourisme vert pour cette vallée ?
 Oui, cela permet de répondre au développement souhaité de tourisme vert, ce qui est d’ailleurs une intention formulée dans le document du PADD. Nous aurions pu penser que la municipalité serait très ouverte à cette proposition : ce n’est pas le cas pour le moment, car elle préfère au contraire une zone d’urbanisation dans cette vallée plutôt que de tirer profit de ce site naturel et de cette proposition…

En quoi consiste exactement le projet du propriétaire du château ?
On en parle, on l’imagine, on en fait des rêves, mais personne ne le connaît !
Ce silence est troublant et inquiétant, mais la technique consiste à laisser chacun rêver ! Le retour à la réalité risque d’être brutal !
Vous qui êtes attachés au patrimoine et curieux de son histoire, vous qui connaissez le parc et le château  lors des Fêtes de la Vache, accepteriez-vous sans réagir des constructions autour et dans le parc pour un projet privé dit « touristique » mais ignoré de tous ? Ou bien considérez-vous que ce site doit rester protégé et à l’abri de la convoitise purement commerciale des promoteurs ?

Actuellement le POS protège le château et son parc de toute urbanisation (ce qui ne signifie pas qu’ils ne peuvent pas être restaurés) et il existe une servitude réelle empêchant tout changement de destination. Pourquoi le PLU permet-il ce déclassement contraire à sa protection et pourquoi le dénaturer en laissant libre cours à l’imagination de promoteurs et d’architectes ?

Nous croyions au contraire que le projet du château serait dans l’intérêt des habitants…
Ne rêvez pas ! Le château a été acheté par une Société Commerciale et Immobilière, créée spécialement pour ce projet. Cette société appartient à un grand patron de la grande distribution. Il ne s’agit donc ni d’un mécénat ni d’une œuvre philanthropique !

Pensez-vous qu’il ait l’intention de l’habiter ?
Ce sera une opération purement commerciale ou spéculative, d’enrichissement ou de défiscalisation. Et vous n’y aurez pas accès car il sera vraisemblablement réservé à une clientèle triée sur le volet… Et que deviendra-t-il si son projet échoue ? Un HLM,  une discothèque ? Les exemples célèbres de château historique ainsi démantelés existent : cf. le château de Louis de Funès (Clermont, en Loire Atlantique)…
La zone et les servitudes actuelles permettent en revanche tout à fait d’ouvrir le château pour des chambres d’hôtes de grande qualité ! Il est pour cela inutile de modifier le POS !

Donc le POS actuel protège le château ?
Oui, mais le PLU enlève sa protection, et c’est ce qu’attend très discrètement cette société commerciale !
C’est maintenant la population qui peut seule sauver le château en allant protester à l’Enquête publique ! C’est l’ultime geste de gratitude que la population peut rendre en hommage à cette vieille demeure qui connaît tant d’histoires sur le village…
PLUS QUE 10 JOURS POUR VOUS MANIFESTER AUPRÈS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR.
APRÈS IL SERA TROP TARD !
Qui ne dit mot consent…
Comment faire pour ne pas être les pigeons du PLU qui risque de se servir de votre silence ?

- Rendez vous à la Mairie aux horaires de permanence et encore aux 2 permanences è  lundi 26 novembre de 9h à 12h et lundi 3 décembre de 9h30 à 12h 30), pour écrire vos remarques sur le registre.
- Ou bien encore, écrivez au Commissaire Enquêteur. La loi vous autorise, si vous le souhaitiez, que votre lettre soit anonyme.
Lettre à envoyer (de préférence en recommandé avec AR) à : Monsieur le Commissaire Enquêteur, Mairie de Grosbreuil, 85 440 GROSBREUIL
- Ou bien : reprenez tout simplement la lettre-type de l'association de sauvegarde de la Bénatonnière
cf http://grosbreuil.blogspot.fr/p/grosbreuilllois-agissez-agissez-vite.html

Lire aussi sur le blogue, comment agir : http://grosbreuil.blogspot.fr/p/grosbreuilllois-agissez-agissez-vite.html

Que dire au Commissaire Enquêteur en dehors de vos remarques personnelles sur le PLU ?

Par exemple, lui dire que vous souhaiteriez qu’il juge le bien fondé des propositions et de la légitimité des revendications de M Hugues du Rivau, porte-parole de l’association de sauvegarde de la Vallée de la Bénatonnière.