14/09/2017

Mauvaise information municipale : encore

Un article très intéressant paru dans Ouest France permet d'en savoir davantage.

Pourtant, le maire diffuse des erreurs qu'il convient de rectifier...
Lien vers l'article Ouest France



Grosbreuil. L’ASVB ne veut pas du projet de la ville dans la vallée

  • Le château de la Bénatonnière surplombe la vallée.
    Le château de la Bénatonnière surplombe la vallée. | Ouest-France

La construction à Grosbreuil d’un parking, d’un terrain de foot et d’une salle dépendra de l’avis de l’enquête publique qui débutera le 21 septembre. L’Association de sauvegarde de la vallée de la Bénatonnière (ASVB) pense que la vallée de la Bénatonnière est en danger.
À quoi sert l’enquête d’utilité publique ?
Avis d’enquête. Devant l’école publique, à l’entrée du chemin, le long de la route des Sables… Les panneaux sont plantés.Du 21 septembre au 7 octobre, des enquêtes d’utilité publique et parcellaire sont lancées pour la réalisation d’une zone d’équipements sportifs, socioculturels et de loisirs.Le périmètre concerné s’étend sur près de 4 ha, juste derrière l’école publique.



Les enquêtes publiques pour l'expropriation débute le 21 septembre.
Les enquêtes publiques pour l'expropriation débute le 21 septembre. | Ouest-France

Qu’est-ce qui est prévu ?
La commune souhaite regrouper plusieurs équipements en un même lieu. « On avait plusieurs besoins, explique Martine Durand. Notamment celui de sécuriser l’accès et la sortie de l’école publique. On va y créer des parkings. » Ce sera la première phase du projet.Ces places pourront être « herbées » et serviront ensuite aux deux autres infrastructures.« Un nouveau terrain de foot pour remplacer l’actuel qui n’est plus aux normes et une nouvelle salle polyvalente plus grande, capable d’accueillir des fêtes d’école, mais aussi du théâtre… »
Pourquoi l’ASVB est contre ces aménagements ?
« Est-ce utile d’investir pas moins d’1,6 million d’euros dans des équipements que possède déjà la commune ? À qui servira ce parking de 270 places ? », se demande l’Association de sauvegarde de la vallée de la Bénatonnière (ASVB).Cette association a déposé ses statuts en 2013. Au lendemain du Plan local d’urbanisme (PLU) qui a déclassé, de zone naturelle en zone à urbaniser, les 80 hectares aux abords du château. Elle compte, à ce jour, une centaine d’adhérents dont des propriétaires concernés par l’expropriation.« On est une association environnementale, mais aussi une association de défense du patrimoine culturel et familial, explique Thierry du Rivau, son président. Ce projet s’implante sur un des 250 parcs recensés en France conçus par Choulot, un célèbre paysagiste du XIXe siècle. Le projet va dénaturer la vallée. La vue du château donnera désormais sur un parking et un terrain de foot. »
L’association ASVB estime que la mairie n’a pas assez communiqué. « Il faut alerter les Grosbreuillois. Je suis certain qu’ils ne connaissent pas le projet », continue Thierry du Rivau. L’Association de sauvegarde de la vallée de la Bénatonnière (ASVB) organise d’ailleurs une réunion, ouverte à tous, samedi 23 septembre, à 20 h, au pôle culturel, place de l’Église
« Ce projet a été débattu lors de conseils municipaux, avant et au moment de l’approbation du PLU, en mars 2013 », répond Martine Durand. Depuis ? Le projet est resté le même. S’il s’est écoulé autant de temps, entre la décision et l’avancée du dossier, c’est en raison des recours auprès du tribunal administratif, lancés et perdus par l’association ASVB.La situation s’est débloquée qu’en février, car « le délai était dépassé pour un recours auprès du conseil d’État, continue l’élue. Les enquêtes parcellaire et d’utilité publique suivent les études environnementales. On attend le résultat pour en présenter un projet plus détaillé. »
Quelles sont les modalités de l’enquête publique ?
Le commissaire enquêteur sera présent à la mairie, le 21 septembre, de 9 h à 12 h, le 27 septembre, de 16 h à 19 h, et le 7 octobre, de 9 h à 12 h. Le dossier des enquêtes d’utilité publique et parcellaire est consultable du 21 septembre au 7 octobre, aux horaires d’ouverture de la mairie.


1. Le maire déclare : "Le projet gardera en l'état le petit bois le long de la route des Sables".
 Au contraire, pour installer un terrain aux normes FIFA, le bois sera presque entièrement rasé. Dans le cas contraire, le terrain aurait la même superficie que le terrain de foot existant !
D'ailleurs, contrairement au schéma publié dans l'article, le plan général des travaux issu de la délibération du Conseil municipal pour l'enquête préalable à déclaration d'enquête publique ( p. 14) montre que le petit bois sera presque entièrement détruit.  Le schéma publié prête donc à confusion : il n'est pas aux dimensions ! Voici la vue aérienne des lieux qui permet de constater que le bois sera bien rasé !

2. Les 1,6 millions annoncés pour le projet ne concernent que les frais de viabilisation et de parking. (cf. la même enquête préalable, p18-19).
Ces frais n'englobent pas les frais d'acquisition ni de construction des équipements (terrain, vestiaire, salle polyvalente) ! Il faut plutôt estimer un coût global proche de 3 millions d'euros, auxquels s'ajouteront par la suite les frais de fonctionnement.

3. Il n'y a aucun problème de sécurité pour l'accès ou la sortie de l'école de la rivière (école publique).
Il y a de la circulation plus soutenue aux horaires d'entré et de sortie de classe, comme partout. Les places de stationnement actuellement existantes devant l'école semblent suffisants mais pourraient facilement être augmentés sans créer toute une route et rond-point ! Par ailleurs, l'école a fermé une classe cette année, donc moins de trafic.

Le terrain non bâti en face l'école publique est évidemment une chance pour fluidifier la circulation et le stationnement devant l'école.


4. En 2013, la commune a diffusé à  à la population que son projet de PLU visait à favoriser le "tourisme vert" (cf. le PADD rédigé par la commune) et pas de construire un terrain de foot avec salle polyvalente.
Or la commune avait de tout autre projet, révélé aujourd'hui grâce à cet article,  et au contraire s'attaquait au seul projet de tourisme vert : celui du chemin thématique de l'ASVB.

5. Le maire affirme elle-même "attendre les résultats (d'études environnementales) pour présenter un projet plus détaillé".
Ceci prouve bien un défaut de présentation des projets de la commune. Or d'une part un projet a pourtant déjà été réalisé par la commune (cf. l'enquête préalable), qui le maintient secret, et d'autre part la commune a au contraire rejeté de réaliser une étude d'impact environnemental ! L'ASVB a actuellement un recours devant le préfet de région sur cette absence d'étude d'impact !
Ceci est donc une autre désinformation.


La Bénatonnière remise avec son "éclat d'antan" selon la société Abelyssimmo

La société Abelyssimmo avait racheté la Bénatonnière en état impeccable en 2010.

Elle a agi auprès de la mairie pour obtenir le déclassement des zones protégées par un PLU afin de transformer le château et son parc dans un improbable programme hôtelier.

On se souvient tous des promesses ronflantes de cette société immobilière et commerciale lors de l'enquête publique sur l ePLU : "redonner au château son éclat d'antan". Que connaissait ce propriétaire de l'histoire du château ? Totalement ignorant de son histoire et de celle du village, ce n'était que de vaines déclarations destinées à amadouer pour faire des affaires.

Voici le résultat du château après le passage de cette société (photos transmises par des prospects ayant visité le château durant la vente) : bravo !

Les volets avaient été tous repeints par le propriétaire précédent. En quelques années avec Abelyssimmo :



Le grand salon était en état impeccable. Résultat Abelyssimmo : plafond, murs, parquet en pointe de Hongrie. Tout est bousillé... Lamentable.