15/09/2019

Expropriations : ça y est ! Et alors ? : toujours rien de définitif...

Voici le communiqué de l''ASVB au sujet des expropriations à Grosbreuil :



Communiqué de l'ASVB
10 septembre 2019

Expropriations à Grosbreuil : le projet de chemin pédestre compromis mais toujours pas de certitude pour la commune

3,7 hectares de terrains convoités par la mairie dans la vallée de la Bénatonnière pour construire de nouvelles infrastructures de foot ont été expropriés. Cette expropriation est effective depuis septembre mais elle n’est pourtant pas définitive. En effet il y a encore pas moins de quatre recours devant le tribunal dont celui de l’ASVB, et ce n’est pas fini car plusieurs anomalies (dont conflit d’intérêt) ont été relevées, les riverains pourront faire valoir leurs préjudices, etc. 
Si la mairie commençait son projet avant que les affaires ne soient jugées, cela ferait courir un très gros risque à la commune, et si le maire actuel ne se représentait pas, ce serait les successeurs qui pourraient payer les pots cassés si les choses ne se terminaient pas comme prévu…

Or une convention d’assistance de Maitrise d’Ouvrage a été signée avec l’Agence de Service aux Collectivités Locales de Vendée pour une 1ère phase de travaux à hauteur de 720 000€ , raison pour laquelle les taxe d’habitation, taxe foncière bâtie et taxe non bâties ont été augmentées (+0,5%) lors du dernier vote du budget communal 2019. Comme le vote a été serré avec 50% pour et 50% contre, c'est la voix prépondérante du maire qui a permis de valider ces hausses.

En définitive c’est toute la commune qui a été abusée puisque au départ la mairie avait amadoué les grosbreuillois en justifiant d’une orientation de tourisme vert et de respect de la ruralité pour faire passer le PLU. Au final, il s’agissait de soutenir un projet commercial, qui n’était pourtant pas possible et qui a donc fatalement vite été abandonné. Le seul et unique projet de tourisme vert, celui de l’ASVB, a au contraire été ignoré et supplanté par ce projet de près 4 hectares d’urbanisation de bois et de terrains agricoles, pour un projet sportif et culturel coûteux (estimation officielle partielle de 3,5 millions d’euros annoncés durant l'enquête publique de 2017) avec une implantation incohérente voire dangereuse. A Grosbreuil, on ne compte pas : après avoir payé un terrain d'entraînement qui n'est pas utilisé, la commune vient de démolir le beau mur en pierre qu'elle avait récemment restaurée place de l'église... Pas besoin de regarder la télé pour avoir des exemples de gabegie.
Cette expropriation ne correspond donc pas aux promesses du PLU et c’est la collectivité qui trinque.De son côté l’ASVB porte depuis six ans un projet de protection et d’ouverture de cette vallée pour un chemin pédestre thématique. Celui-ci devait permettre d’ouvrir la vallée de la Bénatonnière, avec la co-visibilité entre le château et le bourg historiques et aurait permis de faire une boucle pédestre autour du bourg. C’est à la fois le respect de l’environnement, du patrimoine et des deniers publics. Les propriétaires concernés étaient tous d’accord mais malheureusement la mairie n’a jamais accepté le dialogue. Notre projet est aujourd’hui compromis mais pas désespéré, d'autant que nous recevons du soutien ce qu nous donne espoir. Pour le projet communal d’infrastructures sportives et de loisirs, de multiples autres solutions consensuelles et immédiatement disponibles étaient présentées à la commune et auraient permis dès 2013 d’équiper paisiblement la commune selon les besoins de la population et des associations. Le mairie a pris la responsabilité de rester obstinément fermée à tout échange et a choisi la manière forte : imposer coûte que coûte l’implantation la plus contestable, cherchant la confrontation au risque de bloquer divers projets dont le nôtre et même celui du foot à Grosbreuil où les sportifs attendent depuis plus de six ans et devront encore attendre... C’est le parfait modèle de la politique du perdant-perdant : tout le monde est perdant.
Le fond du problème est que nous ne sommes pas les seuls à déplorer de grosses difficultés d’échanges et d’information avec les édiles. Des informations ont été dissimulées. Des communiqués de l’ASVB ont carrément été ré-écrits ou censurés dans le bulletin municipal ! On nous avait déjà refusé un droit de réponse. Dernièrement nous avons écrit à deux reprises à la mairie pour transmettre des questions pratiques de nos membres sur l’aménagement du centre bourg qui inquiète légitimement : nous n’avons reçu pour tout retour qu’un rejet cynique du maire adjoint (...) : vos questions ne nous intéressent pas, circulez, il n'y a rien à voir. Cette politique hautaine est vraiment démoralisante et lassante pour tous. Avec cette façon de faire, qui dans la commune peut dire qu’il se sent écouté, respecté, encouragé ? C’est l’autoritarisme suffisant du pouvoir. C’est précisément ce genre de pratiques dont les gens pâtissent tant et ne veulent plus.

photo jointe : la dernière Assemblée générale de l'ASVB en août dernier