28/12/2012

Vu dans la presse : interview du maire

Suite à la mobilisation de l'ASVB au sujet du PLU, le maire de Grosbreuil est intervenu dans la presse, dans l'article du Journal des Sables du 29/11 que nous reproduisons ci-dessous.

Cette intervention dans la presse suscite la réplique suivante de l'ASVB :


ASSOCIATION DE SAUVEGARDE DE LA VALLEE DE LA BENATONNIERE
Le 27/12/12

REACTIONS A L’ARTICLE DU JOURNAL DES SABLES
Du 29 novembre 2012 intitulé :
Le Maire fait le point sur le PLU
                               «  L’enquête publique est importante pour la vérité »

Notre association fait elle aussi le point sur le PLU et rappelle aussi quelques vérités !

CERTES, bien que l’enquête soit terminée, il faut tout dire ! L’action de notre association aura permis de révéler certaines cachotteries de la municipalité à la population et aura ainsi contraint le maire à intervenir dans la presse... Drôle d’intervention d’ailleurs, car encourager la population à prendre connaissance du projet PLU seulement 4 jours (dont un week-end, mairie fermée) avant la clôture de l’enquête est une communication in extremis vraiment très peu crédible.

Quand nous soulevons publiquement des questions et des problèmes, documents à l’appui, le maire range nos arguments au niveau des rumeurs. Quand le maire parle en revanche de projet touristique comme des certitudes alors qu’aucun projet concret n’est présenté, on est fondé à désigner les « on dit » à ce sujet au niveau de la rumeur. Il n’est pas question de se laisser berner. Si les choses étaient claires et transparentes, et la dialogue sincère, la population serait informée sans que nous soyons obligés de révéler des vérités dissimulées.

Un projet aussi important avec les conséquences qu’il entraine avec une profonde modification et changement du Plan d’Occupation des Sols (POS) à Grosbreuil pose question et soulève des  problèmes. Certains choix et orientations sont contestables et contestées et auraient mérité un débat notamment avec les propriétaires concernés et le conseil municipal. Ce débat n’a pas eu lieu malgré différents entretiens avec le Maire qui sont restés sans échos, ce qui est fort regrettable. Faut-il rappeler qu’il n’y a jamais eu d’audition auprès des élus sur les propositions alternatives et les conditions de changement de destination du château de la Bénatonnière par ceux qui sont impactés ou concernés par la proximité de ces projets ? Les réunions publiques n’ont rien apporté de plus.

N’est-il pas légitime de s’interroger pour savoir si les commissions légales ayant donné un avis ont pu le faire en toute connaissance de causes, ou bien si par défaut d’information leur jugement n’a pas été faussé, ce qui a entrainé le Conseil Municipal à avaliser à l’unanimité ce projet.

D’ailleurs tout n’a pas été aussi simple que le Maire veut le laisser croire, au regard des avis émis et des réserves exprimées car il faut rappeler que la Chambre d’Agriculture à donné un avis défavorable au PLU, ce que le maire se garde bien de rappeler dans l’article.

Quand l’un des arguments majeurs est de se baser sur l’avis la Commission Départementale de la Nature des Paysages et des Sites de la Vendée, il faut là aussi être exhaustif si l’on se réfère à son procès-verbal du 26 septembre 2012 que nous reproduisons :


Et un peu plus loin lors de l’audition du Maire :

D’autres commissions ont émis les mêmes réserves, et également sur les zones 2 AUh et

1 AUE. Ceci n’est tout de même pas à traiter à la légère.

En ce qui concerne le château, zone AUt :

Il est vraiment curieux de dévoiler subitement certaines points sur le projet qui étaient toujours gardés sous silence, parce qu’il y aurait des « on dit », et ouvrir la boite de Pandore, en changeant de destination 1,25 ha autour du château rendu urbanisable, sans jamais dévoiler qu’il existe une servitude réelle sur celui-ci qui risque d’entrainer l’annulation de ce projet. Ne pas en parler et ne pas l’avoir dévoilé, lors de l’examen par la commission des Sites est une erreur par rapport au droit de l’urbanisme, dont déjà un permis de construire autour du château est contesté avec un recours au tribunal administratif de Nantes, ce que les commissions ignoraient.

La société qui a acheté le Château (Sarl. ABELYSSYMO) a été créée selon ses statuts pour un placement financier et immobilier pour une opération économique et commerciale où il n’est pas question d’activité touristique.

Il est par ailleurs incroyable d’annoncer  «que les personnes qui iront consulter le P.L.U. pourront s’assurer par elles-mêmes qu’aucune extension de la demeure ne pourra être réalisée »

 C’est justement ce que nous avons fait et que lit-on  dans le projet PLU pour la zone AUt et Nt (parc et château) pièce N° 4 :

« Les nouveaux bâtiments ne devront pas dépasser en hauteur le niveau des bâtiments patrimoniaux que sont le château et la boulangerie. » Et  plus loin : « possibilités d’extension : une extension du château vers l’Est est admise sous réserve de respecter les éléments suivants : Modification de l’aspect des façades du château interdite, pas d’exhaussement des volumes bâtis au delà du niveau actuel de la terrasse, le  point de référence  est le point le plus haut de la terrasse au niveau de la balustrade, aménagement des caves, mais également extension de celles-ci vers le nord et le sud ».

 Il faut préciser que ces caves, contrairement à ce qui est écrit, ne sont pas complètement enterrées mais sont sous la terrasse avec des ouvertures existantes au niveau de la prairie en contrebas de la terrasse : les caves ne sont donc pas sous le château, mais sous la terrasse extérieure du château et donnent sur la prairie.

Et dans le règlement pièce N° 5 que lit-on pour la zone AUt ? : «  sont admises les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif » L’ aspect extérieur des constructions et aménagement de leurs abords est même précisé, avec par exemple : « toitures réalisées en ardoises et toitures terrasses autorisées »  Plus loin « Occupations et utilisations du sol admises, les extensions des constructions et installations existantes sous réserve de la bonne intégration architecturale et paysagère. » et encore plus loin :   hauteur maximale des constructions « les constructions nouvelles, disjointes ou non des constructions existantes, n’excéderont pas R+1 +comble. » Ceci signifie donc clairement l’autorisation de construire.

Pour la zone Nt (parc du château) il est précisé « que sont autorisés les aménagements et équipements légers de loisirs et de détente » « les constructions annexes et techniques, sous réserve que leur emprise au sol n’excède pas 50m2. »  Il n’y a pas de limite au nombre de ces constructions, qui pourraient donc être aussi bien à l’avenir des séries de bungalows.

La logique du respect du patrimoine et de son environnement devrait au contraire être renforcée ce que les élus précédents avaient pris en compte dans le POS, et qui disparait depuis alors même que la municipalité actuelle parle de préservation du patrimoine : cherchez l’erreur !

 Pour la zone AUl (zone de loisir sur la vallée) :

Il est écrit  « la hauteur maximum des constructions est fixée à 8 mètres. »
 

Toute la problématique de ces vastes projets est qu’en dehors des objectifs du PLU, ils n’ont jamais été exposés de manière concrète au public et qu’aucun plan architectural (avant-projet sommaire) ne figure dans les pièces officielles du PLU ! Tout repose sur la bonne foi et les rumeurs ! Alors pourquoi est-il impossible de faire connaître nos projets concrets, tandis qu’on est prêt à tout accorder à des sociétés commerciales pour des projets cachés ?

Tout le monde n’a pas le même traitement, bien que le maire appelle à la discussion ! Cela n’est pas crédible !

Dire dans l’article qu’un projet dit « touristique », porté par le propriétaire d’hypermarchés est une garantie pour ne pas faire n’importe quoi, nous semble bien angélique; alors que pour des raisons très obscures ce projet privé n’a toujours pas été présenté (occulté dans le bulletin municipal, pourquoi ?)

Voici une autre vérité à rappeler : le château a été acheté par une société en sachant parfaitement qu’il était protégé de toute urbanisation avec une servitude actée et que pour pouvoir faire cette opération commerciale, il fallait s’assurer que la municipalité allait modifier le POS en l’ouvrant à l’urbanisation ce qui est donc prévu dans le PLU.  Rien ne résisterait donc devant la grande distribution ?

La commune ne peut pourtant avoir aucune garantie sur une opération privée. Que se passera-t-il si la rentabilité est insuffisante ou si l’équilibre financier n’est pas atteint ? Cela pourrait se terminer plus tard comme le Château de Louis de Funés près de Nantes ou bien en vente à la découpe…


Vouloir mettre un terme aux fausses rumeurs sur le PLU : oui ! Nous nous y employons notamment à travers les écrits descriptifs du PLU présentés au public et non dans les explications de dernière minute donnée par le maire dans la presse.
 

Qui veut y voir clair comprendra, car il ne faut pas prendre des vessies pour lanternes !


Voici l'article du Journal des Sables :