25/11/2012

Mobilisation : une lettre-type pour l'Enquête pblique

SAUVEGARDONS LES VILLAGES
GARDONS NOTRE VILLAGE

Un acte simple et solidaire pour faire réviser le PLU :
imprimer, diffuser autour de soi et nous retourner la lettre ci-dessous, que l'assocation de sauvegarde de la vallée de la Bénatonnière remettra au Commissaire Enquêteur avant le 3 décembre 2012.

(Vous pouvez copier-coller ce texte faire un fichier Word par exemple)

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Lettre à imprimer, à signer, à retourner AVANT LE 30/11/2012 à :
Geoffroy du Rivau, 4 rue de la rivière, 85 440 Grosbreuil

Monsieur le Commissaire Enquêteur,
Attaché au village de Grosbreuil et soucieux de son développement harmonieux, je m’associe à la démarche de sauvegarde de la Vallée de la Bénatonnière, et, dans un souci d’intérêt public, je souhaite que soit pris en compte le message ci-dessous pour l’enquête publique sur le PLU.
Recevez l’expression de mes salutations distinguées.
Nom :                                                             Prénom :
Lieu et date :                                                  Signature :
(facultatif) Adresse postale ou électronique:

 
Association
de Sauvegarde
de la Vallée
delaBénatonnière

 

 

à Monsieur le Commissaire Enquêteur
Général Arnold SCHWERDORFFER
Mairie de Grosbreuil
   Monsieur le Commissaire Enquêteur,

A l’occasion de l’enquête publique pour le PLU (plan local d’urbanisme) de Grosbreuil, je vous prie de trouver ci-dessous les remarques de l’association pour la sauvegarde de la vallée de la Bénatonnière.

  1. Nous ne comprenons pas les défauts d’information qui entourent ce projet de PLU.
  2. Nous rejetons ce PLU car il est en contradiction avec la politique générale de notre département, notamment sur l’urbanisation et l’économie du foncier agricole.
  3. Nous soutenons les propositions d’intérêt public des propriétaires de la vallée de la Bénatonnière concernés par le PLU : cultiver pour Grosbreuil un cadre de vie rural agréable, protéger le paysage naturel de la vallée de la Bénatonnière entre le centre bourg et le château, ouvrir ce paysage panoramique au public par un chemin thématique orienté sur la nature et la culture au sujet duquel notre association veut porter les aspirations et l’expression des habitants, limiter la consommation de surfaces agricoles. Ce projet est vraiment approprié à ce lieu, est économique et n’entrave pas le développement d’autre activités sur des implantations plus adaptées de la commune qui dispose de réserves foncières.
  4. Nous reconnaissons la valeur architecturale et culturelle du château de la Bénatonnière, monument historique emblématique du village, et nous reconnaissons la valeur environnementale de son parc : nous nous opposons donc à la modification du POS (plan d’occupation des sols) prévue dans le PLU car nous refusons de rendre constructible l’environnement immédiat du château et d’urbaniser son parc actuellement protégé.
  5. Nous sommes attachés à la protection des bois et des zones humides existants et nous nous opposons à la disparition de plusieurs d’entre eux, qui ne figurent plus dans le PLU.
  6. Nous ne comprenons pas le manque d'expertise faunistique du PLU car il ne tient pas compte de la gestion globale mise en œuvre pour la faune locale et qui a permis le développement d’animaux qui avaient disparu du paysage (chevreuils, lièvres, faisans, perdreaux, etc.).
  7. Nous refusons un PLU qui dégrade durablement la qualité de la vie et un site remarquable, car ceci constitue l’identité, les atouts attrayants et la richesse du village.
   En vous en souhaitant bonne réception, veuillez agréer, Monsieur le Commissaire Enquêteur, l’expression de mes salutations distinguées.

Thierry du Rivau, porte-parole de l’association, bloguer de http://grosbreuil.blogspot.fr/

 

Tract de mobilisation

Tract distribué dans les boîtes aux lettres de Grosbreuil :







 

21/11/2012

Comment se faire pigeonner et par qui ? (Communiqué du 20/11)

Communiqué de l’association de sauvegarde de la Vallée de la Bénatonnière

Le 20/11/2012

« NE SOYONS PAS LES PIGEONS DE PROJETS MYSTÈRES ! »
  
La preuve a maintenant été établie de l’incohérence du PLU proposé aux Grosbreuillois et des dissimulations qui l’entourent. (cf. le blogue http://grosbreuil.blogspot.fr/ ). La presse locale en a d’ailleurs fait l’écho après s’être déplacé sur place pour constater le problème !
Voir l’article du Journal des Sables, et celui de Ouest France :

 D’ailleurs, la grande majorité des commissions consultatives n’a pas donné d’avis favorable sans réserve (notamment l’emprise sur les terres en ce qui concerne le terrain de foot et parking) ni demande de justification ! Le Préfet lui-même a émis des réserves, et la Chambre d’agriculture a carrément donné un avis défavorable, rejetant ce projet !

 La prise de conscience est donc bien là, mais lisez la suite : vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous a pas prévenus…

Qui a vraiment intérêt à ce que les Grosbreuillois ne s’expriment pas ?
 Certainement pas les habitants car si ce PLU passe en l’état actuel, la situation tournera en un rapport litigieux, pour l’un des projets majeurs, entre les propriétaires des terrains de la Vallée de la Bénatonnière, et la municipalité représentée par son maire. Ces propriétaires, réunis dans notre association, ont entre eux des attaches familiales et sont tous opposés à cette vente !

Pourquoi refuseront-ils de vendre ? Est-ce pour leur intérêt personnel ?
Si c’était l’intérêt pécuniaire qui les motivait, alors ce serait une superbe opportunité de vendre, mais ils sont avant tout unis pour penser qu’on ne peut démolir un patrimoine naturel sans raison !

N’est-ce pas un refus pour bloquer le projet d’un nouveau terrain de foot ?
Non, c’est un blocage pour consacrer cette Vallée à d’autres activités plus adaptée.
Pour prévoir rapidement un terrain de foot, ces propriétaires ont officiellement formulé deux propositions alternatives : soit à proximité de l’aire de loisir des Lavandières, ce qui paraît un emplacement logique, soit sur un terrain route de la Blaire. Contrairement à la rumeur qui a couru, ces propositions concernent des terrains appartenant au propriétaire principal de la Vallée. Ce ne sont donc pas des propositions pour détourner le problème chez les autres, ce qui manifeste le sérieux de la proposition

Alors, dans ces conditions, quel est l’intérêt du Maire de refuser cette concertation, refus qui conduira inévitablement à de nombreuses années de contentieux ?
Dans ce refus, cela mènera tout droit à l’expropriation et au contentieux, c’est à dire à de nombreuses années de blocage avant de voir le terrain de foot se réaliser, alors que dans le cas d’un accord amiable, les projets pourraient être lancés rapidement.

N’y a-t-il aucun intérêt privé en jeu dans ce refus ?
Si, il y a également des intérêts privés parfaitement légitimes en jeu, comme chacun peut en avoir. Que diriez-vous si, après avoir investi pour restaurer votre maison, et au passage améliorer le village, en fonction de sa situation et de ses agréments, on amputait finalement votre maison de son jardin pour ne lui laisser qu’une cour ? Vous le refuseriez et vous sentiriez trompés.
C’est le cas des maisons rue de la Rivière coté vallée de la Benatonnière dans le projet PLU, alors que l’intérêt public ne le justifie manifestement pas. 

Que permet le projet de chemin thématique que vous soutenez ?
Les propriétaires de la vallée de la Bénatonnière souhaitent à la fois protéger ce paysage, en partager l’accès au village et aussi offrir des possibilités pour projet axé sur la nature et la culture, que portera l’association (ouverte à tous) de sauvegarde de la Vallée de la Bénatonnière. Ainsi, vous qui aimeriez pouvoir vous promener et bénéficier de la vue sur le château et le paysage de la Vallée, vous qui avez des projets culturels ou d’exposition, etc. que pensez-vous de notre proposition d’un chemin piéton ouvert au public reliant la route des Sables à l’aire de loisir des Lavandières ? Avec de l’imagination, un beau projet collectif pour agrémenter ce chemin d’attractions pédagogiques pourrait voir le jour, et même permettre un circuit pédestre tout au tour du village.

C’est donc un projet de tourisme vert pour cette vallée ?
 Oui, cela permet de répondre au développement souhaité de tourisme vert, ce qui est d’ailleurs une intention formulée dans le document du PADD. Nous aurions pu penser que la municipalité serait très ouverte à cette proposition : ce n’est pas le cas pour le moment, car elle préfère au contraire une zone d’urbanisation dans cette vallée plutôt que de tirer profit de ce site naturel et de cette proposition…

En quoi consiste exactement le projet du propriétaire du château ?
On en parle, on l’imagine, on en fait des rêves, mais personne ne le connaît !
Ce silence est troublant et inquiétant, mais la technique consiste à laisser chacun rêver ! Le retour à la réalité risque d’être brutal !
Vous qui êtes attachés au patrimoine et curieux de son histoire, vous qui connaissez le parc et le château  lors des Fêtes de la Vache, accepteriez-vous sans réagir des constructions autour et dans le parc pour un projet privé dit « touristique » mais ignoré de tous ? Ou bien considérez-vous que ce site doit rester protégé et à l’abri de la convoitise purement commerciale des promoteurs ?

Actuellement le POS protège le château et son parc de toute urbanisation (ce qui ne signifie pas qu’ils ne peuvent pas être restaurés) et il existe une servitude réelle empêchant tout changement de destination. Pourquoi le PLU permet-il ce déclassement contraire à sa protection et pourquoi le dénaturer en laissant libre cours à l’imagination de promoteurs et d’architectes ?

Nous croyions au contraire que le projet du château serait dans l’intérêt des habitants…
Ne rêvez pas ! Le château a été acheté par une Société Commerciale et Immobilière, créée spécialement pour ce projet. Cette société appartient à un grand patron de la grande distribution. Il ne s’agit donc ni d’un mécénat ni d’une œuvre philanthropique !

Pensez-vous qu’il ait l’intention de l’habiter ?
Ce sera une opération purement commerciale ou spéculative, d’enrichissement ou de défiscalisation. Et vous n’y aurez pas accès car il sera vraisemblablement réservé à une clientèle triée sur le volet… Et que deviendra-t-il si son projet échoue ? Un HLM,  une discothèque ? Les exemples célèbres de château historique ainsi démantelés existent : cf. le château de Louis de Funès (Clermont, en Loire Atlantique)…
La zone et les servitudes actuelles permettent en revanche tout à fait d’ouvrir le château pour des chambres d’hôtes de grande qualité ! Il est pour cela inutile de modifier le POS !

Donc le POS actuel protège le château ?
Oui, mais le PLU enlève sa protection, et c’est ce qu’attend très discrètement cette société commerciale !
C’est maintenant la population qui peut seule sauver le château en allant protester à l’Enquête publique ! C’est l’ultime geste de gratitude que la population peut rendre en hommage à cette vieille demeure qui connaît tant d’histoires sur le village…
PLUS QUE 10 JOURS POUR VOUS MANIFESTER AUPRÈS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR.
APRÈS IL SERA TROP TARD !
Qui ne dit mot consent…
Comment faire pour ne pas être les pigeons du PLU qui risque de se servir de votre silence ?

- Rendez vous à la Mairie aux horaires de permanence et encore aux 2 permanences è  lundi 26 novembre de 9h à 12h et lundi 3 décembre de 9h30 à 12h 30), pour écrire vos remarques sur le registre.
- Ou bien encore, écrivez au Commissaire Enquêteur. La loi vous autorise, si vous le souhaitiez, que votre lettre soit anonyme.
Lettre à envoyer (de préférence en recommandé avec AR) à : Monsieur le Commissaire Enquêteur, Mairie de Grosbreuil, 85 440 GROSBREUIL
- Ou bien : reprenez tout simplement la lettre-type de l'association de sauvegarde de la Bénatonnière
cf http://grosbreuil.blogspot.fr/p/grosbreuilllois-agissez-agissez-vite.html

Lire aussi sur le blogue, comment agir : http://grosbreuil.blogspot.fr/p/grosbreuilllois-agissez-agissez-vite.html

Que dire au Commissaire Enquêteur en dehors de vos remarques personnelles sur le PLU ?

Par exemple, lui dire que vous souhaiteriez qu’il juge le bien fondé des propositions et de la légitimité des revendications de M Hugues du Rivau, porte-parole de l’association de sauvegarde de la Vallée de la Bénatonnière.

La presse en parle...

La presse en parle...

Ouest France du 17/11/12


Évoqué il y a plus de trois ans déjà, le Plu (plan local d'urbanisme) a été arrêté en mai. Après la délibération du 10 mai et la consultation des Personnes publiques associées pendant trois mois, le dossier du Plu est proposé à la consultation des habitants et des propriétaires fonciers qui peuvent formuler leurs observations au commissaire enquêteur durant l'enquête publique, qui se déroule en mairie, du 30 octobre au 3 décembre. « Nous dénonçons un déficit de communication », s'insurgent les adhérents de la nouvelle Association de sauvegarde de la Vallée de la Bénatonnière, créée en réponse à ce projet.
« Alors que ce Plu transformera de manière importante le visage du village, la population n'a reçu que le strict minimum légal d'informations. Le projet a été révisé en cours de processus, il n'y a pas eu de communication suite aux modifications du projet initial. »
Plus grave ? Selon son président, Hugues Du Rivau : « Alors que l'un des points majeurs concerne la zone du château de la Bénatonnière, le déclassement de cette zone protégée dans le POS (plan d'occupation des sols) en zone urbanisable est totalement passée sous silence », regrette celui dont la famille a, un temps, possédé cette demeure.
Pour lui, « le Plu est en train de modifier des zones protégées pour un projet privé totalement inconnu, strictement commercial, qui risque de transformer, en sa défaveur et d'une façon irrémédiable, ce site emblématique (site historique édifié au XVII e siècle) »
L'association assure, par ailleurs, avoir relevé
« anomalies, erreurs ou omissions concernant les zones humides, zones boisées, monuments, relevés de milieux et espèces caractéristiques ».

En l'absence du maire pendant plusieurs semaines, la commune, contactée, n'a pas souhaité s'exprimer sur le dossier dans l'immédiat.
Dans le cadre de l'enquête publique, les prochaines permanences, ouvertes à tous, se tiennent samedi 17 novembre, de 9 h à 12 h, lundi 26 novembre, de 9 h à 12 h, et lundi 3 décembre, de 9 h 30 à 12 h 30. Contact de l'association de sauvegarde de la Vallée de la Bénatonnière : vallee.benatonniere@gmail.com. Un blog d'informations a été créé. Il est consultable sur http://grosbreuil.blogspot.fr/

Jounral des Sables


11/11/2012

Communiqué de presse du 11 novembre 2012

Communiqué à la presse du 11/11/2012

De l’association de sauvegarde de la Vallée de la Bénatonnière. 
Contact : vallee.benatonniere@gmail.com

A l’initiative de Grosbreuillois attachés au patrimoine naturel et culturel de Grosbreuil et spécialement de la Vallée de la Bénatonnière , un blogue d’information (http://grosbreuil.blogspot.fr/ ) a été ouvert qui a déjà reçu plus de 700 visites en quelques jours. Ceci manifeste un intérêt de la population pour comprendre les orientations du PLU (Plan Local d’Urbanisme) en cours d’enquête dans la commune et sur ses conséquences sur l’avenir.

Or ce PLU soulève de lourdes interrogations qui doivent être portés à la connaissance de la population afin que l’Enquête publique, qui se déroule jusqu’au 3 décembre, puisse être correctement menée.

Des difficultés et des opportunités à caractère privées sont certes très légitimement en jeu. Mais au-delà de ceux-ci, les échanges suscités à partir du blogue manifestent des interrogations qui visent l’intérêt public et le long terme et qui sont tout aussi problématiques que le projet d’incinérateur qui avait fait grand débat il y a quelques années à Grosbreuil.

1.
Déficit d’information auprès des différents organes consultatifs et de la population, et même
avec des erreurs de nature à fausser le jugement.
2.
Un PLU paradoxal et incohérent avec les intentions générales communiquées par la municipalité
dans le PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable).
3.
Aucun projet de la municipalité en termes de conservation de l’environnement naturel et
culturel, et rejet d’un projet de « tourisme vert » qui n’a donc pas été proposé à la population.
4.
Transformation du site historique de la Bénatonnière (édifiée au XVII° siècle) en zone urbanisable
constructible pour une société immobilière et commercial privée dont le projet reste inconnu du public.

1. Un déficit de communication :

Alors que ce PLU transformera de manière importante le visage du village, la population a reçu le strict minimum légal d’information.

Pire, alors que le projet a été révisé en cours de processus, il n’y a pas eu de communication suite aux modifications du projet initial de PLU, et la municipalité a même dans un premier temps refusé de transmettre son nouveau projet à ceux qui le demandaient. Seuls ceux qui ont persévéré en adressant une demande en recommandé avec un rappel de la loi sur l’obligation de communiquer les éléments auront pu obtenir communication du projet.

Plus grave encore, alors que l’un des points majeurs du PLU concerne la zone du château de la Bénatonnière, le déclassement de cette zone protégée dans le POS (Plan d’Occupation des Sols), en zone urbanisable, est totalement passée sous silence dans le compte-rendu de l’arrêté du PLU, publié dans le bulletin municipal (N°61 de juilet 2012) annonçant l’Enquête publique. Pourquoi cette dissimulation?

Tout ceci fait que la population n’est pas consciente que le PLU est en train de modifier des zones protégées pour un projet privé totalement inconnu. Après avoir obtenu satisfaction, la Société qui a racheté le château pourra laisser libre cours à ses projets, qui ne sont sans doute pas ceux que s’imaginent les Grosbreuillois.

2. Un PLU paradoxal et incohérent :

Le PLU fait suite à la rédaction du PADD, la « feuille de route » qui donne les orientations générales pour l’avenir de la commune. Ce PADD est un document beaucoup moins technique et donc plus facilement compréhensible.

Or, ce PADD fixe des orientations rassurantes pour la population : volonté d’accompagner le développement tout en restant une communauté à taille humaine ancrée sur ses racines rurales. On peut notamment y lire les volontés suivantes :

a) Penser un nouveau modèle urbain : économiser l’espace
b) Protéger les paysages et valoriser le cadre de vie.
c) Impulser le développement d’un tourisme vert.

L’énoncé de ce PADD met en confiance, mais le PLU, document technique de mise en pratique du PADD, est en contradiction avec ces déclarations d’intention.

a) Penser un nouveau modèle urbain : économiser l’espace

Le PLU prévoit au contraire de fortes consommations d’espaces agricole, et des déclassements d’espaces boisés.

D’ailleurs la chambre d’Agriculture a donné un avis défavorable à ce projet, et plusieurs Commissions consultatives ont émis de lourdes réserves avec demandes de justifications, dont la Commission départementale de consommations des terres agricoles elle-même

Nous avons d’autre part découvert de nombreuses anomalies, erreurs ou omissions concernant : zones humides, zones boisées, monuments, relevés de milieux et espèces caractéristiques, etc. A titre d’exemple : plus de 6 hectares
de bois ont été soit oubliés à l’inventaire, soit sont déclassés de leur zone de protection. En tout ce sont près de 30 hectares qui sont déclassés, dont une quinzaine sont consommés pour l’urbanisation dans le PLU. Le grand calvaire et son parc route des Sables, avec son boisement et sa zone humide (plans d’eau), passe de zone naturelle à zone à usage agricole.

b) Protéger les paysages et valoriser le cadre de vie.
Le paysage le plus emblématique et le plus beau de la commune est celui de la Vallée de la Bénatonnière, où le château et le vieux bourg sont en vis-à-vis dans une belle perspective. Or au lieu de protéger et de valoriser ce paysage qui est devenu une situation rare, le PLU déclasse des zones agricoles en zones urbanisables de loisirs sur 4,5 hectares et dégradera en profondeur la nature (faune et flore) et le paysage tant du bourg vers le château que du château vers le bourg. Où est la protection annoncée du paysage ?
L’implantation d’infrastructures (établissements publics d’intérêts collectifs) jusqu’à 8 m de hauteur
à proximité immédiate du centre bourg (place de l’église) apportera des nuisances visuelles et sonores préjudiciables au cadre de vie. Une salle de sport en bac acier de 8 mètres de haut risquerait par exemple d’être autorisée dans le visuel de l’église et du château, ce qui à l’évidence est calamiteux pour le paysage et le cadre de vie.

c) Impulser le développement d’un tourisme vert.

L’emplacement d’une zone de loisirs dans la Vallée de la Bénatonnière empêchera en outre la promotion du tourisme vert dans ce paysage panoramique, alors qu’une proposition de valorisation de ce paysage par un « chemin thématique » a été présentée à la municipalité.

Ce « chemin thématique » serait constitué d’un chemin pédestre longeant le haut de la Vallée de la
Bénatonnière, avec des attractions valorisant le patrimoine culturel et historique de Grosbreuil (fresques pédagogiques, exposition des objets, outils de la vie d’antan, etc.) , ainsi que son patrimoine naturel (connaissance de la faune et flore locales, potager pédagogique, composition florale…). Enfin le paysage de la Vallée pourrait être valorisé (arbres d’ornement), et même faire l’objet d’une recomposition avec un partenariat avec des conservatoires botaniques d’espèces à protéger. C’est l’esprit de la démarche de notre association, dont les membres sont aussi des amoureux de la nature : être une véritable force de proposition pour tirer profit de ce paysage typique devenu rare dans nos villages et pour préserver et conserver l’environnement.

La municipalité ne prévoit aucun projet de tourisme vert à cet endroit, mais juste d’installer un terrain de foot supplémentaire en pleine zone protégée, alors que d’autres lieux plus fonctionnels et sans nuisance esthétiques existent. De même, ce faisant, elle empêche tout projet de qualité au château qui jouit actuellement une jolie vue panoramique sur l’étang, la vallée et le centre bourg avec son clocher, et qui demain pourrait avoir la vue sur des infrastructures inélégantes et choquantes dans le paysage. Ceci est peut-être un signe que le projet du château ne sera sans doute pas le beau projet de qualité qui court dans la rumeur publique aux seules fins de s’assurer le 
déclassement de zone protégée souhaitée par la Société récemment propriétaire du château…

Le projet privé du château sera en effet certainement strictement commercial et donc inaccessible aux Grosbreuillois et n’hésitera pas à transformer lourdement ce site emblématique. Le projet de « chemin thématique » permettrait en revanche une ouverture au grand public à la beauté et à l’intérêt d’un paysage attractif tout en préservant l’environnement, et sans empêcher le développement de la commune pour ses autres projets économiques ou de loisirs. Ce chemin en rejoignant les sentiers pédestres existants permettrait de boucler un circuit de promenade autour du village.

3. Un projet passé sous silence :

Alors que le PADD parle de protéger le paysage, les caractéristiques du village et le tourisme vert, le PLU n’a aucun projet dans ce sens. Au contraire, la prévision d’une zone à urbaniser de loisir viendrait dévaster de manière irréversible plus beau site paysager, et chargé d’histoire, de la commune : la vallée de la Bénatonnière.
Dès mai 2011 les propriétaires de terrains de cette vallée ont pourtant adressé à la municipalité la
proposition de chemin thématique évoquée ci-dessus, pour un projet de tourisme vert axé sur la nature et la culture. Ce projet préconise en revanche de concentrer les zones de sport et de loisir en des zones déjà existantes, au lieu de les étaler. Par exemple, en le plaçant à proximité de l’aire de loisirs des Lavandières (à proximité de l’école publique). Cette proposition est malheureusement restée lettre morte. La sensibilité du domaine de la Bénatonnière à la beauté du paysage et à la faune est une réalité historique, avec notamment le dessin du parc par le célèbre paysagiste du XIX° Choulot (dessin qui a été exposé à la Chabotterie lors de l’exposition Vendée Côté Jardin), l’étang, la charmille, etc. Le parc et les jardins de la Bénatonnière font d’ailleurs l’objet d’un inventaire réalisé par le CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement) de la Vendée. Au lieu de concevoir un projet qui pérennise et valorise sa protection, le PLU prévoit un déboisement pour la création d’un parking…
Bien plus grave : le PLU vise à modifier des zones qui ont toujours été protégées dans le POS actuel, à savoir la zone entourant le château de la Bénatonnière. Contrairement à ce qui est indiqué dans le PADD, ce château n’est pas une demeure du XIX° siècle, mais une demeure du XVII° siècle, ayant accueilli des familles illustres : Gazeau de la Boissière, Bessay, Beaumont (qui ont rebâti l’antique sanctuaire de Bourgenay) …
Ce château est bien connu des vendéens car la famille d’origine accueillait chaque année la très
populaire « Fête de la vache », la fête du village. Les abords du château deviendront urbanisables pour le tourisme, et même le château lui-même pourra subir de lourdes modifications avec une extension possible ! De tels bouleversements attentatoires au patrimoine ne sont actuellement pas permis par le POS.
Le PLU vise au contraire à rendre possible la transformation du site, pour les fins commerciales d’un projet inconnu.

4. La création d’un blogue : http://grosbreuil.blogspot.fr/

Un blogue a été créé pour pallier le déficit d’information sur ces sujets importants, et pour réunir les
Grosbreuillois, ou toute personne motivée pour la sauvegarde du patrimoine naturel et culturel du village.
Celui-ci pourra permettre à chacun de prendre conscience de la situation, et de fédérer davantage
les personnes désireuses de porter avec nous des projets en faveur du patrimoine typique du village,
à commencer par la sauvegarde et la mise en valeur de la Vallée de la Bénatonnière, dans un esprit
respectueux des traditions et de la qualité.

5. L’Enquête publique :

Une Enquête publique est actuellement en cours à la mairie jusqu’au 3 décembre. Tous les citoyens qui estiment avoir été mal informés, avoir des problèmes à soulever ou des propositions à formuler peuvent s’y rendre (ou bien écrire au Commissare Enqûeteur à la Mairie). Nous espérons que les citoyens seront nombreux à se saisir de cette démarche démocratique pour exprimer leur incompréhension, leur désaccord et leur volonté de participer à la sauvegarde des emblèmes du village.


Notre présentation du projet du PLU pour le centre bourg et ouest.

Notre proposition alternative.