Extraits de la dernière lettre de l'ASVB :
Chère
Madame, cher Monsieur,
Nos
vœux :
Après
une année encore bien remplie pour l'ASVB, nous sommes heureux de vous adresser
nos meilleurs voeux pour 2018 !
Qu’en
2018 nous continuions ensemble à agir pour l’ouverture de la sensibilité aux
atouts de notre patrimoine. Puisse 2018 être l’année de l’écoute et du respect
des apports de chacun pour faire connaître, comprendre et aimer notre
environnement.
Nous
souhaitons donc continuer ensemble, avec votre soutien à tous, à faire des
animations et à traiter de sujets du
patrimoine à notre portée, en Vendée et à Grosbreuil, en réunissant et en
donnant de la représentativité aux nombreux experts et acteurs dans ces
domaines, qui agissent discrètement et souvent dans l'ombre et sans tapage.
Ce patrimoine peut réunir les générations, à
travers les âges ou l'ancienneté dans nos communes rurales avec beaucoup de
nouveaux arrivants. Cette ouverture donne de la hauteur et porte vers un bien
libérateur de querelles "de Clochemerle" lourdes de vieilles
rancœurs, mesquineries et aigreurs sans intérêt. Ne donnons pas raison à ceux
qui les colportent.
Même si notre projet de chemin thématique est
en panne du fait de l'incertitude actuelle sur l'avenir de la commune, nous
continuerons d'ouvrir chaque année le chemin de la Bénatonnière.
Nous
continuerons aussi de travailler à la sensibilisation sur le patrimoine.
En
2017 nous avons réalisé une belle exposition sur les parcs et jardins de
Choulot (lien), comme celui de la Bénatonnière.
Cela
fut réellement très instructif et l'ASVB a enregistré un pic d'adhésions à
cette occasion.
Le
déroulement de l’enquête publique :
L'année
2017 s'est terminée par une enquête publique sur le projet d’urbanisation de la
commune.
Malgré
les embûches, nous avons réussi à pallier certaines déficiences d’information
par la municipalité et avons pris notre part à l’enquête par une analyse
sérieuse.
Retour
et synthèse des observations publiques :
L’enquête
a permis de recueillir diverses observations du public que nous ne pouvons pas
toutes détailler ici.
En synthèse des arguments majeurs, la
municipalité actuelle s’attache à ce projet pour « se développer à l’ouest » et
pour « mutualiser des parkings » et "résoudre d'urgents problèmes de
sécurité".
Pour
notre part, nous montrons et démontrons que le choix de l’implantation du
projet est très inadapté alors qu’il y a de multiples autres solutions. Notre
point de vue a été rejoint par un nombre croissant de sympathisants qui ont
signé notre argumentaire.
Plusieurs
autres associations ou particuliers ont également critiqué, sans passer par
l'ASVB, le caractère d’utilité publique du projet communal, avec des arguments
et des questions intéressantes.
Plus
particulièrement, les parents d’élèves, usagers de salles polyvalentes ou du
terrain de foot ont exprimé des désirs pressants d’amélioration des
infrastructures publiques et un meilleur accès à l’école publique.
Au
final, il y a donc un décalage entre les motivations de la municipalité surtout
focalisée sur une volonté d'expansion dans une zone précise, à l'ouest, qui se
justifierait par un besoin de mutualiser des parkings dont on n'aurait pas
besoin si on ne créait pas ladite urbanisation dans cette même zone
(raisonnement bizarre). Héritage de la municipalité précédente, la municipalité
actuelle semble emportée, comme un train qu'on ne sait pars arrêter, pour
continuer un projet imposant et long à mettre en oeuvre.
Il
y a donc un décalage car la population n’exprime pas d’exigence quant au choix
du lieu d’un terrain de foot. La municipalité veut à tout prix "s'étendre
vers l'ouest"' alors que pas un foot balleur n’a pris sa boussole pour
imposer l’ouest, l’est le sud ou le nord… La population n’exige pas non plus un
parking de 250 places pour desservir l’école... (soit nettement plus de places
que d'élèves...)
Enfin,
plusieurs s’interrogent légitimement sur la dépense somptuaire d’un projet déjà
annoncé à 3,5 millions d’euros pour une commune de... 2100 habitants.
Nous
retenons également qu’il y a eu plusieurs incompréhensions sur le sens d’une
enquête publique, faute d'information de la municipalité. En effet, il y a eu
une pétition « pour ou contre » le projet communal, ce qui est un hors-sujet
inopérant car une enquête publique n’est pas un référendum mais une démarche
pour recueillir des arguments. Le fait de vouloir ceci ou cela n'est pas le
sujet, il faut étudier, démontrer, justifier sur le sujet mis à l'étude.
Malgré
tout, il en ressort une expression de besoin et de sentiment assez clairs de la
part de nombreuses personnes, et cette expression, à condition qu’elle soit
formulée courtoisement, est non seulement respectable mais digne d’intérêt.
L’ASVB
s’associe à ces expressions de besoins car nous sommes nous aussi favorables à la
sécurité des enfants, à l’accès à des infrastructures sociales et culturelles,
et nous sommes sensibles à la pratique d’une activité sportive pour les jeunes…
ou les moins jeunes.
Ces
observations expriment souvent une « urgence ». Cette expression de besoin
grandit et traduit souvent surtout une impatience. Nous nous y sommes associés
il y a déjà cinq années, en soutenant des propositions adressé à la
municipalité pour des terrains adaptés, par des propriétaires membres de notre
association. Pourtant depuis cinq années, les élus successifs ont ignoré tous
nos projets et propositions allant jusqu'à dédaigner répondre à leurs
concitoyens, préférant ainsi le bras de fer et le pouvoir à la collaboration et
au dialogue. Au final tout le monde pâtit de cette attitude peu civique.
Nous
ne comprenons pas ce qu’attend la commune pour répondre d’une part à
l’expression de besoin et d'autre part aux propositions de la population pour
faire avancer les choses.
Nous
voudrions enfin revenir sur un point important plusieurs fois mis en avant :
"l'urgence de sécurité des enfants aux abords de l'école". Nous
sommes tous en droit d'exiger une réaction de la municipalité sur ce sujet.
Soit le problème est avéré et il est de la responsabilité de la commune de
prendre des mesures immédiates et adaptées pour assurer et rassurer. Soit cette
expression est infondée, ce qui explique qu'en cinq ans il n'y a pas eu de
mesures, et la commune ne peut laisser s'installer une psychose à Grosbreuil.
Les
foot balleurs ont des difficultés pour leur terrain actuel et cela devient
lassant. Qu’attend la commune pour apporter une réponse et solution ? Que
fait-elle sur les terrains actuels ? Les délaisse-t-elle pour empirer ?
Pourquoi a-t-elle refusé toutes les propositions plutôt que de camper sur des
choix qui semblent être animé par un goût du conflit ?
La
commune est toujours fasciné par sa volonté de « conquête de l’ouest ».
A
ces sujet, nous rappelons ce qui se voit comme le nez au mileu du visage : il y
a un terrain non bâti et soumis à un droit de préemption communal juste en face
de l'école. Le terrain de foot actuel peut d'ores et déjà être amélioré. Ces
deux évidences n'excluent pas l'étude en parallèle du développement d'autres
zones.
L’arrêté
préfectoral :
Cette
nouvelle enquête publique a conclu à l’utilité publique du projet communal et a
hélas ainsi confirmé la règle et les statistiques du rôle d'une enquête
publique : un passage obligé et un jeu de dupes.
Peu
après, un arrêté
préfectoral a abouti à la déclaration d’utilité publique du projet communal,
engendrant par conséquent l’ouverture d’un processus d’expropriation.
Naturellement
les arguments critiques ou les interrogations sur le projet communal ont été
retournés d’un revers de main tandis que les arguments, ou pétitions de
principe, favorables au projet communal ont été retenus comme de grande valeur…
Ce genre d’enquête est hélas souvent utilisé comme un exutoire, faire semblant
d'écouter et au final légitimation des projets communaux.
Toutefois,
il est notable que le rapport du commissaire enquêteur a été nettement moins
caricatural, plus raisonnable et modéré que le rapport de l’enquête publique
lors du PLU.
Nous
avons également été surpris car, hormis quelques remarques empreintes de mépris
et d'aigreurs (émanant surtout de
quelques anciens élus défendant mordicus le projet somptuaire qu'ils ont
initié), les observations de la population ont souvent été mesurées. En
témoigne par exemple ces diverses mentions « sauf pour le terrain de foot »
rajoutées à la main dans une pétition de parents d’élèves exprimant ainsi
qu’elles attendaient une réponse rapide aux difficultés d’accès à l’école mais
ne soutenaient pas le projet de terrain de foot.
Nous
sommes naturellement bien conscients que le rapport du commissaire enquêteur
aurait tout aussi bien pu conclure avec le même ton dans un sens totalement
opposé… Enfin, nous savons que le vent tourne et peut même tourner rapidement
(la commune piétine et s’isole) et que les étapes intermédiaires ne valent
guère : c’est la décision finale qui comptera.
Le
recours de l’ASVB :
Ainsi,
après mûres réflexions, l’ASVB a décidé de ne pas abandonner le bon sens, de
maintenir ses propositions et de déposer un recours contre cet arrêté.
Il
aurait été bien préférable de travailler en bonne entente avec la commune, mais
pour qu'il y ait dialogue il faut deux interlocuteurs consentants...
Ce
refus obstiné du dialogue a déjà abouti à ce que d’autres rêves mirobolants et
irréalisables partent en fumée : le formidable projet d’hôtellerie de luxe pour
le château de la Bénatonnière par une riche société a été un échec total.
L’ASVB n’avait pourtant pas ménagé sa peine pour alerter et mettre en garde !
Mais la fascination du luxe et les promesses commerciales faciles ont
supplantés toutes les alertes et l'expérience humaine. Révisez Pierrette et le
pot au lait : lien
En
s’agrippant à un hypothétique projet de somptueux terrain de foot, les élus
font prendre un risque pour la commune.
Conseils
et soutiens aux propriétaires menacés:
Les
propriétaires et riverains concernés par le projet sont actuellement sous une
menace à court terme d’expropriation et de nuisances si elles n’agissent pas et
ne se manifestent pas. Conformément
à notre finalité d’aide et de conseils aux propriétaires et riverains de la
vallée de la Bénatonnière, elles peuvent nous contacter rapidement.
Nous
sommes à leur écoute, dans la mesure de nos moyens, pour agir pour la défense
de leurs intérêts environnementaux et patrimoniaux lorsque ils vont dans le
sens de la préservation de la vallée de la Bénatonnière et de notre projet
associatif.
Quant
à ceux qui seraient découragés, nous rappelons que les associations offrent un
certain contre-pouvoir utile à tout projet lorsqu’il est constructif.
Or
nous posons de vraies questions et des problèmes réels qui forcent à l’étude, à
la réflexion. Le projet initial de la commune était de 8 ha de terres
agricoles. Grâce à toute notre énergie, il est descendu à 3,5 hectares.
Concernant le respect de l’environnement et du patrimoine, le compte n’y est
pas. Cela serait pire sans nos activités.
Alors,
persévérons !