20/06/2018

A l'enquête publique : ils ont un QI de géranium !


A l'enquête publique : ils ont un QI de géranium !

C'est la comparaison qu'à osé écrire le commissaire enquêteur à Noirmoutier.

Voilà qui donne une idée du professionnalisme et de la considération du commissaire enquêteur vis-à-vis de la population lors d'une enquête publique...

source :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/05/07/01016-20180507ARTFIG00272--noirmoutier-des-antieoliens-taxes-de-geraniums.php

Article du Figaro

À Noirmoutier, des antiéoliens taxés de «géraniums»


1.    


3.   France
Par Agnès Leclair
Mis à jour le 07/05/2018 à 20h51 | Publié le 07/05/2018 à 19h46
Ils saisissent la justice après qu'un mail moquant leur faible QI leur a été adressé, par erreur, par un commissaire enquêteur du projet.
À Noirmoutier, la bataille des éoliennes vire au Clochemerle. La tension a atteint son comble entre le collectif «Touche pas à nos îles!» et les commissaires enquêteurs chargés de l'enquête publique sur le projet de construction d'une centrale de 62 éoliennes au large des îles d'Yeu et de Noirmoutier, en Vendée.
«On est face à des personnes sans scrupule et au QI qui n'est pas celui du géranium»… Tel est le langage fleuri utilisé par le commissaire enquêteur Jacques Turpin, dans un mail adressé le 1er mai à ses confrères, pour qualifier ce groupe d'opposants au projet éolien, également désigné comme un «clan» distillant «médisance et accusations grossières». Une banale erreur de destinataires a fait atterrir ce message pour le moins narquois dans la boîte mail du collectif «Touche pas à nos îles!» Ce dernier devait rencontrer les commissaires enquêteurs après la manifestation de contestation qui a rassemblé 500 personnes à Noirmoutier le 27 avril.

«Quelle faute professionnelle et quel mépris pour le peuple et la démocratie !»
Fabien Bouglé, porte-parole du collectif «Touche pas à nos îles !»

«Être qualifié de “QI de géraniums”, c'est inadmissible! On a passé un cap. C'est indigne, s'étrangle Fabien Bouglé, le bouillonnant porte-parole du collectif. Quelle faute professionnelle et quel mépris pour le peuple et la démocratie! Nous n'aurions pas le quotient intellectuel requis pour avoir le droit de nous battre pour préserver nos emplois, nos vies, nos îles et leur environnement… C'est très révélateur du double langage de cette commission d'enquête.»
Aussitôt, le collectif s'est plaint au tribunal administratif de Nantes d'une «atteinte très grave au devoir de neutralité et d'impartialité des commissaires enquêteurs» et d'«insultes à la population». Il réclame à l'autorité administrative, qui a désigné les membres de la commission d'enquête publique, «de surseoir à cette enquête publique et d'accepter la démission de l'ensemble des commissaires enquêteurs concernés». «Il ne s'agit pas d'une procédure de recours», indique pour l'instant le premier vice-président du tribunal administratif de Nantes, qui examine la demande pour savoir si elle relève de ses compétences et comment y donner suite. Une réponse devrait tomber jeudi.

Le président de la commission d'enquête, Arnold Schwerdorffer, a pour sa part indiqué au Figaro qu'il n'avait «aucun commentaire à faire». Cette querelle s'inscrit dans une série de désaccords entre les commissaires enquêteurs et le collectif qui dénonce des irrégularités depuis le début de l'enquête publique, comme l'utilisation d'un matériel de communication utilisant les sigles du consortium EMYN, porteur du projet éolien. Collectif hétéroclite, «Touche pas à nos îles!» s'est constitué en avril 2017 pour dénoncer les «conséquences écologiques» et la technologie «déjà obsolète et peu productive» de ce projet de centrale éolienne.
Il est notamment composé de 152 travailleurs de la mer, de l'Association des commerçants de Noirmoutier, de personnalités comme l'homme d'affaires Alain-Dominique Perrin (du groupe de luxe Richemont) ou le chef doublement étoilé Alexandre Couillon. Également membre, le patron de la conserverie Gendreau est pour sa part allé déposer un géranium à la permanence de la commission d'enquête en signe de protestation.


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